Dimanche 7 mars, Jacques Grilikhes nous a quitté
dans la discrétion qui fut toujours la caractéristique de cet homme.
De juillet 1942, évitant la « rafle du
vel’d’hiv » à la libération, c’est souvent sous un pseudonyme, (Michel
Gaillard) qu’à l’âge de 16 ans, il a œuvré pour et dans la Résistance, à
Toulouse et autour, puis à Paris.
Capturé, torturé, il a réussi, avec quelques
compagnons d’infortune, à s’évader du train qui les conduisait à la mort
(convoi n° 79, du 17 août 1944). Et retour à Paris, toujours dans la
Résistance.
Sa vie professionnelle a repris, dans l’imprimerie,
au sein d’une S.C.O.P. (société coopérative ouvrière de production) dont il fut
le principal animateur.
Jacques Grilikhes fut promu dans divers ordres, dont
celui de la Légion d’honneur, et, jamais, ne s’est prévalu de ces décorations,
ni du pourquoi il les avait obtenues. Modestie toujours.
Beaucoup l’ont connu à Saint-Maurice où il a résidé,
plus de trente ans avec Guilou son épouse, et leurs deux enfants, Alban et
Elodie, puis à Maisons-Alfort, pendant environ dix années.
C’est avec plaisir aussi, et toujours avec
discrétion, qu’il faisait profiter Al-cha-mau de ses conseils, et, avec
chaleur, nous prodiguait son amitié. Nous regrettons celui qu’avec affection nous
appelions « Mimi ».
Il y aurait beaucoup à dire encore sur cet homme de
caractère qui a su rester modeste.*
* Jacques Grilikhes est cité, de nombreuses fois,
dans le livre de Pierre Péan « Une jeunesse française ».
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