Depuis que l’on a vu un militant syndical sortir de
l’hôtel de ville avec les menottes au poignet, on savait bien que le maire
n’aimait pas les syndicats. En le condamnant pour entrave à l’exercice du droit
syndical, le tribunal administratif de Melun vient d’apporter la confirmation
de la République que, pour l’application du droit syndical, il agissait dans
l’illégalité. Désormais, il doit autoriser aux syndiqués l’accès aux écoles de
la ville pour y tenir réunion, afficher leurs informations sur certains
tableaux ou encore distribuer leurs tracts dans l’enceinte des bâtiments.
Mais le plus croustillant (le terme inquiétant serait plus approprié) apparaît dans les termes que le maire utilise dans une lettre adressée aux directeurs d’école et aux associations de parents d’élèves pour leur expliquer pourquoi il était opposé à " l’accès en milieu scolaire de toute personne étrangère à l’établissement ". C’était, écrit-il, surtout " dans un souci de sécurité, d’hygiène et de moralité publique…"
Ces quelques mots du maire de Maisons-Alfort traduisent le mépris dans lequel il tient les personnes qui, dans les syndicats, luttent pour les intérêts de leurs mandants. Selon lui, elles feraient courir un risque aux enfants et au personnel des écoles, seraient de dangereux convoyeurs de maladies et porteraient atteintes à la moralité. Bigre !
Par sa décision, le tribunal administratif de Melun ne vient-il pas d’introduire de dangereux terroristes à l’école ? Il faut vite actionner le plan Vigipirate !
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