C’est la maxime moderne du fameux proverbe « Qui veut
noyer son chien l’accuse de la rage » appliquée au mode de gestion immobilière
de certains édiles municipaux. Le maire de Maisons-Alfort l’utilise abondamment
pour construire des immeubles de standing et réduire toujours plus l’offre de
logement pour les familles modestes. Il l’a fait pour l’aménagement du quartier
de la mairie. Il poursuit son entreprise de démolition dans le même
quartier.
L’immeuble qui a hébergé le siège de la feuille de chou
électorale de feu le député maire de Charenton, Alain Griotteray et qui a servi
également de local à toutes les campagnes électorales du premier magistrat de
Maisons-Alfort est menacé de démolition. Un rapport rédigé par on ne sait qui a
déclaré insalubre ce bâtiment situé 114 avenue du général de Gaulle. Un tel lieu
de mémoire pour l’histoire locale de la circonscription mériterait plus d’égard.
On s’étonne que sa façade soit vierge de toute plaque commémorative et qu’aucun
classement n’ait encore été demandé.
Un appartement est toujours occupé et une boutique
continue à avoir pignon sur rue. On frémit à l’idée de voir les clients de la
charcuterie se transformer en chair à saucisse alors que les occupants de
l’appartement doivent vivre dans une angoisse permanente. Si le bâtiment est dangereux, pourquoi ne mure-t-on pas les ouvertures ? Pourquoi ne délimite-t-on pas un périmètre de sécurité pour protéger les
piétons ?
Une chose est sûre : à Maisons-Alfort, les promoteurs
immobiliers ont encore de beaux jours devant eux.
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